Au cours de ces dernières décades on a largement utilisé, voire abusé de l’usage (coûteux) des produits phytosanitaires, notamment au sein des collectivités locales, pour l’entretien des parcs et jardins. Etait-ce bien raisonnable ??? Une loi vient d’être adoptée pour en interdire l’utilisation, ce qui pourrait doper le compostage des déchets, limitant les tonnages à éliminer, et favoriser des économies dans bien de collectivités…
Après la création du statut de lanceurs d’alertes sanitaires et environnementales l’an dernier, la deuxième loi « 100% écolo » de la législature vient d’être adoptée à l’Assemblée nationale. La proposition de loi du sénateur écologiste Joël Labbé visant à encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires, rapportée successivement par Ronan Dantec et Brigitte Allain ne demande plus qu’à être promulguée.
Elle répond au constat alarmant de l’Institut de Veille Sanitaire, qui a révélé que les Français étaient aujourd’hui « plus exposés que les Allemands ou les Canadiens aux produits phytosanitaires ».
« Grâce à la loi votée aujourd’hui, les collectivités devront dès le 1er janvier 2020 abandonner l’utilisation des produits phytosanitaires pour l’entretien de leurs espaces verts, forêts et promenades, précise Brigitte Allain. Deux ans plus tard, il sera impossible de mettre sur le marché des produits phytosanitaires pour les particuliers. »
Ces délais permettront à chacun de trouver dans un délai raisonnable des solutions alternatives aux produits phytosanitaires : un rapport sur les freins juridiques et économiques au développement des substances et préparations alternatives aux produits chimiques de synthèse sera ainsi publié d’ici à la fin de l’année prochaine.
« En proposant ce texte, et en le faisant adopter, c’est une écologie utile et concrète, une écologie pragmatique et du quotidien, que nous voulons promouvoir, explique François de Rugy, coprésident du groupe à l’Assemblée. C’est l’illustration de l’utilité de disposer de groupes parlementaires dans les deux Assemblées, et de l’efficacité d’un travail cohérent des parlementaires écologistes complète Jean-Vincent Placé, son homologue du Sénat. »
Une chose est sûre : l'application de ce texte pourrait bien doper le recyclage des déchets fermentescibles et autres déchets verts via le compostage, lequel trouverait des débouchés dans bien des collectivités. Faut-il rappeler que le compost rééquilibre la terre en lui apportant
une nourriture complète et régulière? Faut-il répéter qu'il permet par exemple à une pelouse d’être plus dense et sans mousse? Qu'il assainit et fortifie les plantes, protège les fleurs et même un potager, des maladies et des parasites, ce qui évite de les traiter???
Il permet même de créer un sol malléable bien structuré qui retient l’eau et limite ainsi les arrosages et le risque de dessèchement des plantations. Le pompom étant qu'il évite la production de déchets et l’usage de produits phytosanitaires, ce qui permet des économies financières! Alors... Il était temps de renouer avec le bon sens : cette loi va dans le bon sens, elle aussi.