Une nouvelle technologie exploitant l'énergie des courants marins

Le 09/06/2006 à 13:04  

Une nouvelle technologie exploitant l'énergie des courants marins

L'unité Rochester Venturi de 60 kW testé au nord de l'Angleterre (crédits : HydroVenturi) HydroVenturi est une compagnie fondée sur les activités du département de physique de l'Imperial College de Londres, qui développe de nouvelles méthodes de génération d’énergie à partir des courants des marées. Elle a recemment élaboré un appareil exploitant l'énergie des courants marins, le Rochester Venturi (RV), qui ne nécessite pas de partie mobile...

Ce système est basé sur le tube venturi, qui se resserre comme un entonnoir, dont l'usage principal est les mesures de débit de fluides incompressibles (essentiellement liquides). Ce tube est basé sur le principe de Bernoulli, qui stipule qu'à hauteur constante l'augmentation de débit entraîne une réduction de pression. Cette chute de pression est plus importante au niveau du col du venturi. L'idée principale d'HydroVenturi est d'utiliser cette chute de pression pour aspirer de l'air, comme dans une trompe à eau. Cet air sert à faire tourner une turbine qui produit de l'électricité. D'après ses concepteurs, cette technologie, appelée Ultra Low Head Hydropower (ULHH) peut se révéler plus compétitive que les combustibles fossiles.

Le système pourrait aspirer de l'eau pour entraîner une turbine, mais l'utilisation de l'air possède de nombreux avantages :
- pas besoin de partie mobile ou électrique sous-marines ;
- les turbines peuvent se situer sur la côte, et les pertes par frottements sont mineures ;
- l'air étant 1000 fois moins dense que l'eau, il profite de l'énorme potentiel d'énergie cinétique de cette dernière ;
- les turbines utilisant de l'air sont plus petites que celles utilisant de l'eau, mais fonctionnent à des vitesses plus élevées.

Le système a été testé dans le nord de l'Angleterre. Des études de faisabilité sont également effectuées en Ecosse, au Canada, à New York, et en Islande. La prochaine installation du système aura lieu en Nouvelle-Zélande.

Jusqu'à présent cette technologie a attiré un financement de développement de 2,5 millions de livres (environ 3,6 millions d'euros) de la part de Porton Capital et 200 000 livres (environ 290 000 euros) du Carbon Trust. Imperial Innovations, division commerciale d'Imperial College est autorisé à y ajouter 900 000 livres (environ 1,3 million d'euros).

source : bulletins-electroniques.com

crédit photo : HydroVenturi