UPM ProFi : le revêtement recyclé prend le pouvoir

Le 09/11/2009 à 18:33  

UPM ProFi : le revêtement recyclé prend le pouvoir
matière première pour la fabrication d'UPM ProFi C'est en cherchant une solution pour recycler les chutes de production de papiers adhésifs qu'UPM, le Finlandais leader mondial du papier magazine et leader européen des complexes auto-adhésifs, a développé un matériau composite papier-plastique totalement inédit. Nom de cette matière étonnante issue du recyclage associant les avantages des fibres de bois et du plastique : UPM ProFi...

Ses qualités techniques, esthétiques et écologiques (nous l'avons testé pour vous !) font de ce produit une solution très adaptée aux revêtements extérieurs (ou revêtements outdoor). UPM ProFi est solide, résistant, antidérapant et plus facile à installer que du bois. Si en plus on vous dit qu'il nécessite juste un entretien réduit, vous comprendrez qu'il trouve parfaitement sa place sur les terrasses, contours de piscines, allées de jardon et pontons. Le grand public peut d'ores et déjà se procurer ce produit dans de grandes enseignes comme Truffaut et Leroy Merlin.

L'absence de lignine est un atout spécifique de cette nouvelle matière : celle-ci est en effet responsable de la coloration grisâtre qui apparaît avec le temps sur les produits dérivés du bois. Autre atout singulier : ce nouveau matériau offre une surface douce, très agréable au toucher comme au regard. Enfin, son cycle de vie est vertueux : fabriquées à partir d'un matériau (les adhésifs) devenu recyclable, les chutes d'UPM ProFi peuvent à leur tout être recyclées. Du recyclage vers le recyclable, et vice versa.

Le marché du composite bois-plastique en Europe (Norvège et Suisse incluses) n'en est qu'à ses débuts ; UPM s'est fixé comme objectif d'en devenir un acteur majeur. Côté chiffres, le volume annuel de ce marché en Europe est estimé à 80 000 tonnes par an 2008, avec une prévision à l'horizon 2010 de 130 000 tonnes par an. L'Europe devrait suivre la même évolution qu'aux Etats-Unis où le marché des composites bois-plastique représente environ un milliard de dollars en 2007, soit plus de 20% du marché total des terrasses. La conquête a déjà débuté : cet été ont été lancés en France les 2 premiers produits composites pour l'outdoor, à savoir les lames UPM Profi Deck et les dalles UPM ProFi Floor.

Lames

Ces lames sont produites par extrusion. Elles ont un aspect minéral et sont disponibles en 4 coloris. Avantage : elles peuvent être coupées, vissées et percées comme des planches de bois, avec les mêmes outils. Dimension d'une lame : 28 mm x 150 mm, en 3 longueurs (3,20 m, 4 m, 4,80 m). Prix de vente public conseillé : 69 euros TTC le m².

Lames

Ces dalles sont moulées par injection, cette méthode permettant d'offrir une apparence unique en présentant un effet marbré uniqué pour chaque dalle. Petit plus : une structure creuse ingénieuse permet de dissimuler les fixations et de passer des câbles électriques. Dimension d'une dalle : 40 cm x 40 cm (4 coloris). Prix de vente public conseillé : 69 euros TTC le m².

recyclage Dans les faits, ce sont les services R&D (Recherche & Développement) de l'entreprise papetière finlandaise qui ont trouvé et développé cette solution originale. La matière première provient du recyclage des rebus de fabrication de complexes auto-adhésifs qui étaient jusqu'alors incinérés ou mis en décharge. Ils entrent dorénavant majoritairement dans la composition d'UPM ProFi. Et qu'on se le dise, cela ne s'est pas fait tout seul : cette démarche a en effet été un véritable challenge pour les équipes R&D du Groupe, les papiers auto-adhésifs étant un produit complexe en matière de recyclage. La raison : ils sont constitués de 4 éléments différents : le papier, la colle, la silicone, et enfin le support plastifié.

Cette découverte est à l'origine d'une nouvelle activité chez UPM : 2 usines ont été créées, l'une en Finlande et l'autre en Allemagne. Pour un investissement de 12 millions d'euros, le site allemand emploie 50 personnes. Il fournit le marché en pleine expansion du sud de l'Europe et recycle notamment les résidus de production de l'usine Raflatac, située de l'autre côté du Rhin à Nancy (54).

Ce nouveau produit est le prolongement direct de la démarche volontaire de protection de l'environnement adoptée par UPM depuis les années 90. Avec 3 millions de tonnes utilisées chaque année, le Groupe papetier est notamment le premier utilisateur de papiers de récupération pour le désencrage ; en France, UPM recycle plus de 60% des journaux imprimés. De plus, pour conserver tout l'intérêt du recyclage, il faut limiter l'impact environnemental des transports mis en oeuvre. Le Groupe possède ainsi des sites papetiers proches des gisements et optimise les solutions logistiques.

La régénération et la biodiversité forestière sont également mises à l'honneur. Près de 2 millions d'hectares de forêts sont directement gérés par UPM ; grâce à une certification forestière et à une gestion rigoureuse de la traçabilité, UPM s'assure que le bois utilisé pour ses produits provient de forêts gérées durablement. Chaque année, le Groupe consomme environ 25 millions de m3 de bois pour produire du papier, du bois scié et du contre-plaqué. Ce chiffre montre tout l'importance d'une gestion forestière durable et maîtrisée. En effet, les forêts bien gérées agissent comme de spuits de carbone : elles captent le CO2 pendant leur croissance. Les forêts finlandaises d'UPM captent ainsi un montant de CO2 équivalent aux émissions de ses usines finlandaises et allemandes.

chaudière de Chapelle Darblay Enfin, concernant l'énergie, on note une forte orientation vers le renouvelable : le Groupe papetier a développé l'utilisation de biomasse qui représente 62% des combustibles utilisés dans ses usines. En comparaison, l'objectif de l'UE en matière de souces d'énergie renouvelable (EnR) se situe à 20%. Depuis les années 90, UPM investit dans de nouvelles chaudières biomasse. Cela a permis, ajouté aux constantes améliorations de l'efficacité énergétique et au recyclage, une baisse de 40% de ses émissions de CO2 par tonne de papier depuis 1990.

Les chaudières des papéteries brûlent l'écorce, les résidus de coupe et les boues papetières. Les usines de pâte chimique brûlent la liqueur noire générée lors de la fabrication de la pâte. En France, à Chapelle Darblay (76), une chaudière produit depuis 2007 de l'énergie "verte" : UPM y a investi 80 millions d'euros pour produire de l'électricité avec la biomasse locale (voir notre article).

En guise de conclusion, on citera les propos de Jean-Marc Louvet, Président d'UPM-Kymmene France : "Notre Groupe a un rôle précurseur et cherche à préserver au maximum les ressources naturelles en optimisant les processus de production. Le nouveau matériau UPM ProFi est un nouvel exemple concret de la démarche de l'entreprise : il résout un problème de déchets (les résidus de nos complexes auto-adhésifs) tout en créant de la valeur". Une politique qui fait écho à celle prônée par la directive européenne sur les déchets, qui mise sur la prévention et la réduction à la source en mettant en avant l'éco-conception.