Val-de-Marne : un stock de déchets qui inquiète...

Le 18/05/2011 à 17:24  

Val-de-Marne : un stock de déchets qui inquiète...
montagne de déchets de Limeil-Brévannes Dans une récente dépêche, l'AFP se fait l'écho de l'inquiétude grandissante de la Mairie de Limeil-Brévannes et de la Préfecture du Val-de-Marne (94) concernant une imposante montagne de déchets d'une dizaine de mètres sur le site de la société LGD développement. Celle-ci est le théâtre de nombreux départs de feu...

 D'après la Préfecture, 150 000 m3 de déchets de plastique, de bois et de pierre s'entassent sur les lieux. "Une vingtaine d'incendies se seraient déclarés depuis le début mai sur cet amas de déchets qui s'étend sur une centaine de mètres de long dans une zone industrielle de Limeil-Brévannes, à proximité d'un ensemble résidentiel en construction. [...] Une forte odeur acre se dégage de cette montagne de déchets, traversée de fumerolles grisâtres et colonisée par les corbeaux", indique l'AFP.

 Le site est exploité par la société LGD développement, spécialisée dans la collecte et le tri de déchets. Selon les services préfectoraux, celle-ci accumule depuis 2009 les gravats au mépris de plusieurs arrêtés de mise en demeure. En février dernier, le Préfet du département avait exigé qu'elle provisionne la somme de 9 millions d'euros sur ses comptes pour financer le nettoyage du site. Problème : la société LGD développement a été placée en liquidation judiciaire le 28 avril... "La consignation vaut toujours auprès du liquidateur judiciaire mais, si les fonds ne peuvent être trouvés, la remise en état du site devra être financée par les fonds publics", a expliqué la Préfecture à l'Agence. Comme d'habitude, ce sont toujours les mêmes qui vont devoir sans doute payer...

 "C'est une zone de nuisances très importante. J'aimerais bien savoir ce qu'il y a là-dedans", a déclaré Joseph Rossignol, Maire de Limeil-Brévannes, précisant au passage qu'il vient d'obtenir en référé devant la justice administrative l'envoi imminent d'un expert indépendant. De son côté, la Préfecture a indiqué à l'AFP que plusieurs experts avaient été envoyés mercredi dernier sur les lieux afin d'"évaluer les risques", s'agissant de la route départementale située en contrebas du site et dont la construction vient d'être achevée.

source : AFP