Valorisation des déchets ménagers : Urbaser prend position dans le Nord

Le 11/07/2017 à 18:11  

Valorisation des déchets ménagers : Urbaser prend position dans le Nord

Signature de contrat L'entité basée à Montpellier, Urbaser Environnement, par le biais de la société Octeva a signé ce 5 juillet un contrat d'importance (le marché porte sur 67 millions d'euros sur une durée de sept ans et demi) avec le Sevadec, le syndicat, qui a retenu la technologie Valorga, lui ayant confié la conception, la construction et l’exploitation de son futur CVOMr (Centre de Valorisation des Ordures Ménagères) du Calaisis...

 Guy Allemand, Président du Sévadec et Claude Saint-Joly, Président d’Octéva et Président Directeur général d’Urbaser Environnement, en présence de Laurent Magnin, Directeur général adjoint de Tiru, de Alex-André Jansen, Directeur Eiffage Côte d’Opale, et d’Isabelle Colas, du Cabinet d’architecture Polynome, ont signé ce mercredi 5 juillet 2017 le marché global de conception, construction et exploitation du CVOMr du syndicat... Le contrat, d'une durée de sept ans et demi porte sur un montant de 67 millions d'euros TTC.
Octeva (société d’exploitation de l’usine de biométhanisation des biodéchets du Sevadec dont l’actionnariat est constitué des sociétés Urbaser Environnement, Valorga International et Tiru), qui bénéficie d'une expérience dans la méthanisation, a convaincu les élus du syndicat en proposant un projet qui vise une valorisation optimale et pérenne pour chacune des fractions contenues dans les déchets ménagers du Sévadec.
En toute logique, la fraction organique sera méthanisée, après préparation dans 2 tubes de fermentation rotatifs suivie d’un tri mécanique, par la technologie de méthanisation Valorga, développée par Urbaser Environnement il y a plus de trente ans, laquelle permet de produire du biométhane qui sera injecté dans le réseau de gaz de naturel, mais également un amendement organique que les agriculteurs utiliseront sous forme d'un retour au sol comme fertilisant.
Les fractions recyclables telles que les ferrailles et les métaux non ferreux, ainsi que le verre seront séparés du reste des déchets par tri magnétique et densimétrique, avant de repartir vers les filières de recyclage, tandis que la fraction à haut pouvoir calorifique (plastiques, textiles et bois) non recyclable en l'état, bénéficiera d'un tri spécifique permettant la production de deux qualités de Combustible Solides de Récupération (CSR), l’une destinée à l'alimentation des fours de cimenteries et la seconde qui sera exploitée dans des chaudières industrielles.
Une fois ces opérations menées, il restera l'inévitable fraction non recyclable et non valorisable, les refus ultimes, que l'industriel estime à 19%, qui sera enfouie, ce qui a contrario, indique que 81% des déchets ménagers entrants seront valorisés et/ou recyclés.

Ce qui a incontestatablement séduit dans ce projet, est le Groupement mené par Octeva combine la valorisation matière, une double valorisation énergétique (biométhane et CSR) et la valorisation agronomique. « En retenant cette solution, par rapport à d’autres solutions telles que le bioséchage, le Sévadec choisit une solution d’avenir, participant à la transition énergétique et s’inscrivant comme la meilleure synthèse des orientations actuelles fixées par la LTECV, le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire et par l’Ademe ». Guy Allemand considère que ce nouvel équipement de traitement des déchets pour le Calaisis apporte la preuve que « nos déchets sont une véritable ressource pour le territoire par la production d’une énergie renouvelable et durable, le biométhane, d’un amendement organique valorisé en agriculture et d’un combustible de substitution. »
Claude Saint-Joly, s’est pour sa part félicité de la confiance accordée par le Sévadec à Octéva « à l’issue d’un dialogue compétitif exigeant et sans complaisance ». La filière retenue marquera « indéniablement l’évolution du traitement des déchets ménagers en France. Ce choix est aussi la démonstration du savoir‐faire des équipes et la qualité du procédé Valorga ».

Le CVOMr, dont les travaux de construction sont programmés sur 18 mois à compter de septembre 2018 (en raison du temps nécessaire pour l'obtention des autorisations administratives), est paramètré pour traiter 46 000 t/an de déchets ménagers, 6 000 t/an de tout-venant provenant des déchetteries et 800 t/an d’encombrants. Une fois le site bati et les machines installées, il est prévu une période de 12 mois de mise en service industrielle pour une exploitation en phase nominale en décembre 2020 sur une durée de 5 ans, celle-ci générant près de 25 emplois stables. En phase nominale, le site produira 2,6 millions de m3 de biométhane générant 26 millions kWh/an injectés dans le réseau de GrDF.

 

- Le projet d’usine -
(bâtiments administratifs au 1er plan, nouvelle usine en 2nd plan et l’usine actuelle en arrière-fond)
(Crédits : Urbaser Environnement)