VégA : la biomasse du futur passée au crible

Le 26/08/2008 à 14:43  

VégA : la biomasse du futur passée au crible
Recherche A la suite de l’appel à projets initié par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) pour la création d’un Atelier de Réflexion Prospective intitulé "Quels végétaux pour la biomasse du futur", un projet coordonné par l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) avec l’IFP (Institut Français du Pétrole) et le Cirad (Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) a été financé. Son nom : "VégA : Quels végétaux et quels systèmes de production durables pour la biomasse dans l’avenir ?". Cet atelier, d'une durée de 2 ans, vise à identifier des espèces végétales (plantes annuelles ou pérennes ou micro-algues) et des systèmes de production qui répondent aux demandes des nouvelles filières énergétiques et de la chimie, tout en étant compatibles avec des objectifs de durabilité, en tenant compte de tous les intrants et des bilans écologiques complets. Vaste programme...

Toutes formes de valorisation de la biomasse seront envisagées : biocarburants, chimie du végétal, combustion directe pour la production d’énergie, biomatériaux, etc. Cet atelier s’inscrit dans un contexte mondial dominé par 3 défis majeurs : la réduction des émissions de GES dans l'atmosphère, l'élaboration des produits de substitution aux hydrocarbures fossiles et la disponibilité limitée des ressources naturelles renouvelables. Il est également motivé par une volonté de développement d'une bio-agro-industrie et d'amélioration de l'indépendance énergétique.

scientifique Les objectifs de VégA seront, sur la base d’un état de l’art directement utilisable par les acteurs publics et privés, d’identifier des pistes de recherche, et d'établir une plate-forme largement ouverte de réflexion et de partage des connaissances. La valeur ajoutée du projet résidera dans :

l’ampleur et la qualité du vivier d’experts mobilisé (plus de 150) qui rassemble des spécialistes en biologie, biotechnologies végétales et microbiennes, physico-chimie, génie des procédés, qualité et utilisation des produits, conception et évaluation des systèmes de production, écologie et analyse des cycles de vie, et sciences économiques et sociales ;

la diversité des 20 partenaires rassemblés : établissements publics de recherche et établissements d’enseignement supérieur, fédérations professionnelles, industriels et associations, R&D agricole et forestière, filières produisant de la biomasse, entreprises semencières, producteurs d’énergie et industries chimiques, protection de l’environnement ;

la prise en compte, d’une part, des productions métropolitaines et tropicales et, d’autre part, d’une vision mondiale des productions de biomasses végétales à utilisation énergétique ou pouvant alimenter la chimie industrielle ;

son ouverture, par la mise en place d’outils collaboratifs, d’un site Internet et d’un système de gestion des connaissances et par l'organisation de trois assemblées générales largement ouvertes.