16 mars : Antoine Frérot, Président-directeur général de Veolia Environnement, annonce « une série de décisions avec effet immédiat pour accélérer la mise en œuvre du plan stratégique, approuvé par le Conseil d’Administration.
Le Comité exécutif, resserré autour d’Antoine Frérot, est désormais composé de Sylvain Boucher, Jérôme Gallot, Jean-Michel Herrewyn, Franck Lacroix, Jean-Marie Lambert, Jérôme Le Conte, Pierre-François Riolacci.
L’ensemble de ce Comité exécutif est engagé avec détermination dans le succès de la mise en oeuvre du plan stratégique qui vise à :
transformer l’organisation du groupe et recentrer Veolia sur ses activités qui sont de plus en plus complémentaires : Eau, Propreté, Services à l’Energie ;
faire évoluer ses « business models » ;
réduire les coûts de 420 M€ d’ici 2015 ;
réaliser le programme de cessions de 5 Mds€ sur 2012-2013 ;
réduire l’endettement financier net à moins de 12 Mds€ à fin 2013.
MM. Denis Gasquet (directeur général exécutif et directeur des opérations), Olivier Orsini (directeur général adjoint ) et Jean-Pierre Frémont (directeur général adjoint en charge des collectivités publiques et des affaires ) quittent le Groupe. Veolia Environnement les remercie de leur contribution à la construction et au développement de l’entreprise ».
La tourmente est sévère ! Car si la mémoire est bonne, en 2009, dès lors que Henri Proglio a été pressenti pour prendre la tête d’EDF, Denis Gasquet et Antoine Frérot étaient ensemble sur les rangs pour le remplacer. Antoine Frérot ayant emporté le morceau, Denis Gasquet avait récupéré une fonction transversale, tandis qu’Olivier Orsini, l'un des plus anciens collaborateurs d'Henri Proglio, héritait du poste de secrétaire général.
Et... Force est de constater que ces trois messieurs, tous membres du comité exécutif, appartenaient, historiquement, à l'ancienne équipe d'Henri Proglio, lequel aurait tenté le mois dernier de « dégommer » son successeur, au bénéfice de Jean-Louis Borloo…
Ceci ayant évidemment marqué le début de réelles hostilités entre les deux hommes, à moins que cela n’ait précipité l’inéluctable…
Antoine Frérot passe apparemment la vitesse supérieure et annonce donc « accélération de la mise en oeuvre du plan stratégique », avec à la clé des objectifs précis.
Lors du conseil d'administration de jeudi, on n’aura pas manqué de noter que sur les quatre administrateurs arrivés à échéance de leur mandat, Jean-François Dehecq et Esther Koplowitz, qui n’ont pas voté la confiance dans la stratégie d'Antoine Frérot il y a un mois, n'ont pas été renouvelés.
Georges Ralli, le banquier de Lazard, n'est certes pas un homme d'Antoine Frérot ; il a cependant été « repêché » en devenant le représentant de l'actionnaire Groupama.
Serge Michel, 85 ans, favorable à Antoine Frérot, a été confirmé.