Dans moins de trois ans, la ville de Mexico pourra se targuer d'être à la pointe en matière de traitement des déchets ménagers et ce, à plus d'un titre : elle sera alors passée de l'enfouissement traditionnel à la valorisation énergétique, laquelle permettra de fournir l'énergie nécessaire pour alimenter les 12 lignes du métro de la capitale mexicaine. L'unité disposera d'une capacité deux fois supérieure à la plus grosse unité française, mais en plus, elle sera la première installation du genre en Amérique Latine. Veolia qui vient de remporter le marché, sera chargée de sa construction, de son exploitation et de sa maintenance, via un contrat d'une durée de 30 ans...
Ils ont confié à Veolia (à travers sa filiale Proactiva Medio Ambiente Mexico S.A. de C.V.), le soin de construire (moyennant un investissement de 510 millions d'euros, dont 13 millions à la charge du groupe français, du fait de l'alliance passée avec des entreprises mexicaines et internationales, pour limiter à 15 % son intérêt dans la société chargée de la construction de l'usine), puis d'exploiter cette future unité dont les travaux devraient débuter cette année, dans le cadre d'un contrat signé pour une durée de 30 ans (qui devrait rapporter à l'industriel français, 886 millions d'euros). Le Gouvernement de la ville de Mexico disposera ainsi, dès 2020, de la première Unité de Valorisation Energétique des déchets d’Amérique Latine, et de belle taille qui plus est, puisque sa capacité de traitement sera deux fois supérieure à celle de la plus grosse UIOM de France actuellement en service, à savoir Ivry-Paris XIII, calibré pour traiter 730 000 tonnes de déchets par an.
Un autre point mérite d'être souligné : l'énergie renouvelable produite sera utilisée pour alimenter les 12 lignes du métro de la mégapole : « le site produira 965 gigawatts-heure (GWh) d'électricité par an, et couvrira 100 % des besoins du réseau », précise Antoine Frérot, qui préside Veolia.
Nul doute que le site servira de vitrine dans un pays où la valorisation des déchets sous forme d'énergie n’en est qu’à ses débuts, étant entendu qu'ailleurs en Amérique Latine, on ne peut que constater un sous équipement évident en matière d'installations de traitement modernes des déchets : « ce que nous allons faire à Mexico est la démonstration que notre expertise en matière de gestion des déchets a un bel avenir devant elle. Les besoins au Mexique, et plus largement en Amérique Latine, sont tels, que nous avons un potentiel de développement gigantesque », a confirmé Gustavo Migues, directeur de la zone Amérique Latine de Veolia. Ceci avec en parallèle, un constat : c'est en Amérique Latine que Veolia a enregistré sa plus forte croissance mondiale (malgré de belles performances en Asie), ces six derniers mois, avec un CA de 600 millions d'euros sur l'année auxquels s'ajouteront .