Veolia sous haute tension
C'est chaud chez Veolia... Non seulement parce que les comptes ne sont pas florissant (crise oblige) mais parce qu'à la tête du géant se livrerait une bataille qui ne porte pas pour autant ce nom.
Plusieurs des 17 administrateurs emmenés par Henri Proglio, l’ancien dirigeant de Veolia aujourd'hui patron d’EDF, auraient demandé la démission d’Antoine Frérot, l'homme qui a pris la suite de Henri Proglio. Ceci a eu lieu hier, 29 février, au cours d'un conseil d'administration très attendu.
Dans ce contexte quelque peu "spécial", l'un des membres du conseil, Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts, a démissionné de son siège en raison de son prochain départ de la CDC.
Henri Proglio reprocherait à Antoine Frérot sa stratégie de gestion du groupe : le fait est que Antoine Frérot a choisi d'en finir avec le temps de son prédécesseur en mettant en oeuvre une profonde restructuration.
Selon lui, pour alléger la dette de l'entreprise qui s'élève à 15 milliards d'euros ou pas loin, pour un chiffre d'affaires de 35 milliards d’euros, il est bon de céder la branche transport Veolia Transdev, d'abandonner certaines activités et aussi 37 pays où le groupe était encore récemment implanté (ces 37 pays représentant 10% du chiffre d'affaires)…
A la clén un montant de désinvestissements de l'ordre de 5 milliards d'euros sur les deux ans à venir.
In fine, Antoine Frérot conserve son siège : le conseil d'administration lui a renouvelé sa confiance hier en mileu de journée. Toujours est-il qu''il était porté à l'ordre du jour aussi, la validation des comptes de l’année 2011 qui seront publics dans quelques heures...