VHU : il n'y a pas que le broyage, dans la vie!

Le 27/05/2015 à 16:10  

VHU : il n'y a pas que le broyage, dans la vie!

VHU Une grande banque française diffuse actuellement un spot télévisé dans lequel il y est question d’un véhicule accidenté vieux de 4 ans qui part directement au broyeur, sous l’oeil ému et attristé de son propriétaire, qui s'exclame, « moi je ne peux pas voir cela »... Et bien les déconstructeurs non plus, ne veulement pas voir ça. Ils tiennent même, à ce que cela se sache...

Contrairement à ce que laisse entendre la publicité actuellement sur les écrans, montrant une voiture vieille de 4 ans ayant le statut de VHU, elle est destinée à connaitre le recyclage (à hauteur de 95%) et non systématiquement le broyage comme cela serait sous-entendu par le spot. Il va de soi que ce n'est pas pour plaire aux démolisseurs et décontructeurs, et encore moins aux fournisseurs de pièces détachées d'occasion...

Ces professionnels soulignent que les véhicules accidentés ne vont pas directement au broyage, mais sont traités dans des centres agréés spécialisés, anciennement appelés casses autos, qui ont su évoluer et respecter de nouvelles règles afin de professionnaliser et tirer les métiers vers le haut. Ainsi le président de la coopérative Caréco, Didier Richaud, se plait à rappeler que « ces spécialistes y récupèrent tous les fluides, sélectionnent les pièces en très bon état pour leur redonner une seconde vie, et dirigent les matières premières dans des filières de retraitement industriel », et d'indiquer que « plus de 120 000 véhicules hors d’usage sont collectés et traités par an dans le respect de la Directive Européenne par le réseau Careco, disposant aujourd'hui, de 806 centres, tous détenteurs de l’agrément et de l’autorisation préfectorale, et de 1 500 collaborateurs, cve qui en fait le premier réseau national de recyclage automobile, sous enseigne».

Caréco annonce que tous ses centres ont pour objectif d’atteindre 95 % de recyclage fin 2015. La coopérative milite en effet, pour que le recyclage automobile, modèle de recyclage tous secteurs confondus, acquiert une image environnementale forte.
Ce n'est pas Indra, un autre réseau, qui dira le contraire puisqu'il considère de longue date également, la déconstruction automobile comme faisant partie intégrante du recyclage des VHU (voir VHU : Indra a pris la route en direction des 95%).
Il est bon de rappeler que désormais, une pièce automobile recyclée est aujourd’hui testée, identifiée par code-barre, et garantie un an. De la même manière que la loi autorise les assureurs à utiliser les pièces de réemploi dans les réparations de véhicules, ceci afin de faire baisser le coût de la réparation : 30 % des 8 millions de sinistres automobiles annuels pourraient potentiellement être traités avec des pièces de réemploi... Ces considérations n'enlevant rien à la nécessité de broyer, aussi, et encore moins à la qualité du broyage français...