VHU : la prime à la casse victime de son succès
Ce sont nos confrères de l'AFP qui nous l'apprennent dans un communiqué : les concessionnaires automobiles sont actuellement confrontés à "l'engorgement" de la filière d'élimination des vieux véhicules. Ils demandent donc un allongement du délai de destruction lié à la prime à la casse. Petit retour sur les faits...
Patrick Bailly, le Président du CNPA (Conseil national des professions de l'automobile) vient d'adresser une lettre à Jean-Louis Borloo, le chef du MEEDDAT. Celle-ci a été rendue publique ce vendredi.
M. Bailly y indique que plus de 400 concessionnaires automobiles "qui n'ont pu respecter le délai de 2 mois", prévu pour faire éliminer un vieux véhicule dans le cadre de la prime à la casse, ont reçu une demande de reversement par l'ASP (Agence de services et de paiement) chargée du versement de la prime.
Le Président du CNPA souligne que le succès de la prime à la casse s'est traduit par "un engorgement exceptionnel des filières d'élimination" des VHU (Véhicules Hors d'Usage) qui "rencontrent d'importantes difficultés pour répondre" aux demandes des concessionnaires "dans le délai imparti".
A l'arrivée, le CNPA demande donc au Ministre d'intervenir pour suspendre les demandes de reversement adressées par l'ASP et d'étudier la possibilité d'un "allongement temporaire" du délai entre l'achat d'un véhicule neuf et la destruction du vieux véhicule "à au moins 3 mois".
Actuellement, la quasi-totalité des concessionnaires font l'avance de la prime à la casse à leurs clients et se font ensuite rembourser par l'ASP. Ils disposent de 2 mois après la vente d'un véhicule neuf pour faire éliminer le véhicule destiné à la destruction.
Cet article est à lire en complément de notre précédente dépêche : VHU : une prime à tout casser....
source : AFP