VHU : quand la prime à la casse facilite la vie des trafiquants
Prime à la casse mais aussi baisse des prix de l'énergie justifient le moral allemand, en forme, selon l'enquête mensuelle de l'institut Gfk et ce même si la confiance des ménages pourrait pâtir de la hausse prochaine du chômage. Mais la prime à la casse qui connaît un succès fou, engage les trafiquants dans de drôles de combines… et mouille une fois de plus la profession de recycleur...
Dommage pour ceux qui sont convaincus que l’Allemagne et ses habitants sont parfaits, toujours disciplinés et modèles à suivre : la prime à la casse pour l'achat d'une voiture neuve rencontre un succès phénoménal chez nos voisins Allemands de tous bords puisqu’il satisfait aussi les trafiquants de toute sortes.
Selon notre confrère Bild, dans son édition du 20 avril dernier, on dénonce un trafic de véhicules -dont les propriétaires ont touché la prime à la casse- qui sont revendus au lieu d’être traités comme les véhicules hors d’usage (VHU) qu’ils sont devenus.
Et de citer la police judiciaire allemande, qui révèle avoir saisi «ces dernières semaines» 500 véhicules en passe d’être expédiés en mode "ni vu, ni connu j'embrouille", et donc illégalement, de l'autre côté dela Méditerranée, en Afrique au lieu d’être «valorisés» de façon normale, classique, et dans les règles de l'art.
Inutile de préciser que les recycleurs sotn mis en valeur sur ce coup là, recycleur dont la fédération est montée au créneau : la BDSV, l’Union fédérale des entreprises de collecte et de recyclage de l’acier, s’est indignée de ces accusations dans une lettre ouverte immédiatement envoyée au ministre allemand de l’environnement, Sigmar Gabriel.
Voilà une affaire qui tend à décrédibiliser un peu plus l’intérêt environnemental et économique de la prime à la casse. Outre-Rhin, ladite prime permet en effet aux personnes qui mettent à la casse leur voiture datant de plus de 9 ans, tout en achetant une neuve respectant au moins la norme Euro 4, de toucher la fameuse prime de 2 500 euros (1 000 en France). Quand on sait que 12 à 13 millions de voitures correspondant au profil circulent en Allemagne, il est facile de déduire que le dispositif mis en place jusqu’à fin 2009, est susceptible de coûter 1,5 milliard d’euros, tout de même...