Vinci Environnement/Angers Loire métropole : le torchon brûle

Installé à Saint-Barthélémy d'Anjou, le petit bijou inauguré il y a quatre ans à peine ne donne pas satisfaction à la communauté d'agglomération d'Angers métropole et coûterait deux millions d'euros de plus que prévu, par an. D'où un agacement évident de la collectivité qui a fait ses comptes : sur 30 ans, l'addition serait de 60 millions d'euros...

L'idéal serait évidemment de trouver une solution amiable et aimable, puisque du point de vue de la communauté d'agglomération, le centre de traitement mécano-biologique des ordures ménagères, qui a nécessité un investissement de 66 millions d'euros, ne traiterait qu'un tiers des déchets qui lui sont apportés, ce qui évidemment fait grincer quelques dents.

Réuni tout dernièrement, ce 23 mars, pour traiter du sujet « Biopole », le conseil communautaire d'Angers Loire Métropole, présidé par Christophe Béchu, accompagné dans cette démarche par Joël Bigot, vice-président en charge des déchets, a décidé d’adresser une mise en demeure à la société Vinci Environnement, concepteur et constructeur de l’usine, qui lui imposerait « de mettre en œuvre dans les meilleurs délais les solutions qui permettront un fonctionnement normal de Biopôle et d’atteindre les objectifs de traitement prévus dans le marché de construction ».

L'heure est grave puisque Christophe Béchu avait évoqué, fin 2014, une « possible fermeture du site ». « C’est une hypothèse qui n’est ni impossible ni irréaliste », puisque « Biopole coûte, chaque année, 2 millions d’euros de plus que prévu », ce qui signifie que « sur trente ans, c’est 60 millions d’euros ! ».