Vols de métaux : ça suffit !

Le 15/01/2007 à 19:55  

Vols de métaux : ça suffit !

Stop La société Marchio, située à Friville (80), est spécialisée dans le traitement de surface. Elle a été victime au mois de septembre puis en fin d'année 2006, de voleurs qui ont réussi à s'emparer de 20 tonnes de nickel. Cela représente un préjudice de plusieurs centaines de milliers d'euros. Une enquête de la gendarmerie est en cours...

Le premier cambriolage a eu lieu au mois de septembre 2006. A l'époque les voleurs avaient emporté 3 tonnes de nickel. Puis, en fin d'année, la société Marchio a été de nouveau victime d'un vol. Mais cette fois-ci, l'addition est salée. En effet, les cambrioleurs sont partis avec 17 tonnes de nickel, et des paniers de stockage en titane. Il y a de quoi s'interroger sur l'identité des auteurs... et rester perplexe quant à la facilité avec laquelle on peut céder des métaux volés ...

En effet, on peut raisonnablement supposer qu'après avoir facilement réussi à empocher un somme rondelette issue de la vente des 3 tonnes de nickel (le métal neuf se négociait en moyenne à 28 000 US$ au LME en septembre 2006), les voleurs ont vite compris que l'on pouvait tirer un bien meilleur parti de la situation. C'est ainsi qu'ils sont peut-être revenus subtiliser un tonnage 6 fois supérieur. Entre temps, le cours du nickel a continué à s'apprécier.

Quoi qu'il en soit, plusieurs constats s'imposent : on ne vend pas 17 tonnes de nickel comme on en vend trois... Un tel tonnage ne saurait passer inaperçu. Sans compter qu'il doit nécessairement transiter aux fins de recyclage, par un chantier professionnel... Dans ces conditions, on devrait logiquement pouvoir remonter rapidement les filières. Mais, ce n'est pas l'avis des voleurs ... qui continuent de sévir.

En attendant, des vols d'une telle ampleur peuvent être fatals à des PME. La société Marchio emploie 42 salariés, et ces méfaits vont lui coûter plusieurs centaines de milliers d'euros. Or, si elle va réussir à combler ce trou, c'est en partie grâce à l'appui de ses clients, et à un prêt de 200 000 € à taux zéro remboursable sans garantie, ni hypothèque que lui avait accordé le Conseil régional de Picardie et le Conseil général de la Somme pour un projet de développement .

Il est vraiment temps que l'on fasse cesser de telles pratiques. Et pour cela, il faut que justice passe.