WASTEred : un projet pour réduire les boues d'épuration
Le projet WASTEred financé par l’Union européenne a contribué au succès du lancement d’un produit innovant qui réduit les boues d’épuration générées pendant le traitement des eaux usées dans le secteur alimentaire, permettant ainsi des bénéfices d'un point de vue environnemental et économique. Son nom : LODOred...
Le traitement des eaux usées dans les secteurs de la viande et des produits laitiers génère chaque année plus de 25 millions de tonnes de boues en Europe. Cet aspect des choses pèse lourd puisqu'il augmente considérablement les coûts de traitement des activités en question. Sensible à cette question, la société espagnole Bioazul s’est associée à d’autres acteurs européens pour mener à bien le projet WASTEred. Celui-ci vise à promouvoir l’utilisation d'une nouveauté dans le genre, le LODOred, dans l’industrie alimentaire (abattoirs, entreprises de transformation des viandes et entreprises laitières), afin de réduire les grandes quantités de boues d’épuration générées par leurs stations d’épuration des eaux usées.
Ce projet de 2 ans, partiellement financé par le programme communautaire CIP Eco-Innovation, a comporté 11 études expérimentales dans des établissements de production de viande et de produits laitiers en Allemagne, en Pologne et en Espagne. Au cours de ces études, les boues ont été réduites en moyenne de 10% à 50%. Les établissements ont ainsi fait des économies : les coûts d’élimination des boues ont baissé de 30% en moyenne et la facture énergétique de près de 25%. Des économies supplémentaires ont été réalisées sur les frais liés à la pollution et au coût des polymères de déshydratation des boues. "Les stations utilisant LODOred économisent entre 2 et 3 euros par euro dépensé pour le produit", explique Antonia Lorenzo, coordinatrice du projet. "Cela représente une économie significative, qui se cumule aux avantages environnementaux".
LODOred contribue également à réduire l’empreinte écologique de tout le procédé de traitement des eaux usées : la diminution du volume de boues généré améliore la qualité des plans d’eau récepteurs, comme les lacs et les rivières. On estime à 20% la réduction de la pollution en phosphates et en azote provenant des stations. Cela contribue également à réduire la pollution de l’air, en diminuant les besoins de transport, les émissions de CO2 et le volume des boues d’épuration traitées par incinération (baisse des oxydes d’azote). En moyenne, la baisse d’utilisation des polymères chimiques atteint 25%. Le projet WASTEred prend fin en octobre prochains ; des résultats exhaustifs seront alors disponibles.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site du projet WASTEred : www.wastered.eu.
source : Commission européenne