Kadant Paal, spécialiste allemand des presses à balles, annonce la nouvelle génération J de sa gamme de presse à balles Konti. A peine deux ans après la sortie de la série I, cette nouvelle génération met en évidence les capacités de développement du Groupe pour répondre aux besoins émergents du marché. Revue de détails.
"Nous avons orienté les améliorations de la nouvelle Konti J vers ce qui a toujours été associé à la gamme : qualité, fiabilité et robustesse. Des caractéristiques complétées par l’intégration de technologies 'intelligentes' pour faciliter l’exploitation". C’est ainsi que David Bruley, responsable commercial Kadant Paal pour la France, les pays francophones et le Maghreb, résume la stratégie du constructeur allemand quant à la présentation de sa nouvelle presse à balles au marché du recyclage. Une sortie qui se fait "avec l’objectif d’apporter une nouvelle efficacité opérationnelle et de garantir les meilleurs coûts d’exploitation", poursuit-il. "Nous avons travaillé sur la densité des balles, le dialogue homme-machine, l’optimisation du fonctionnement et de la maintenance, la réduction du temps d’arrêt des machines et le suivi de production à travers de nouveaux outils de communication". Tout un programme !
Canal XL
Commençons par la principale évolution technique de la Konti J : le canal, facteur primordial pour améliorer la densité des balles. Reprenant les caractéristiques de robustesse du canal de la Konti Waste, machine conçue pour la mise en balle des ordures ménagères, ce canal est plus massif et plus long. Kadant Paal le propose aussi en version XL avec une sur-longueur spécialement adaptée au conditionnement des plastiques ; tant il est vrai qu’avec ce type de matériau il est parfois difficile de garder une contrepression suffisante surtout avec de longues séries de balles.
C’est ainsi que le canal standard de la Konti 600 J est plus long de 700 mm par rapport à la précédente série I. Une longueur doublée (+1,4 m) pour la version XL. En complément, le pantographe a lui aussi été modifié pour plus de puissance et une répartition des forces optimisée. Ainsi la force du vérin pantographe est augmenté de 20% (presque 40% avec un canal XL) entre les séries I et J de la Konti 600. Les ingénieurs allemands ont aussi revu sa forme et sa position dans le but de mieux répartir la contrepression lors de la compression des balles. De même, la connexion du canal sur le châssis principal de la presse a également été renforcée pour accepter les efforts supplémentaires auxquels l’ensemble est soumis. Ces changements structurels se traduisent par un gain de poids significatif entre les séries I et J des presses Konti : +1 à 6 t pour les petits modèles de canal (0,75x1,10 m) et +4 à 8 t pour les sections de canal d’1,10x1,10 m.
"Selon le type de plastiques, les premiers tests ont permis d’obtenir une augmentation de 15 à 25% de la densité des balles", illustre David Bruley. "Des balles plus denses, donc plus lourdes, ce qui se traduit pour les exploitants par moins de balles pour la même quantité de matières traitées, avec les économies qui en découlent en termes de manutention, de temps de production, de ligaturage, de stockage ou de chargement de camion".
Flux mixtes
Autre conséquence de l’augmentation de la densité des balles, notamment pour les plastiques, les efforts demandés au ligaturage s’accroissent aussi. Le constructeur a donc travaillé à minimiser le risque de casse des fils. "Afin d’amoindrir les frottements auquel les fils de fer sont soumis lors de leur passage dans le canal, ils bénéficient d’un cheminement élargi", reprend le responsable commercial tout en soulignant que si le diamètre des orifices du cheminement est élargi, l’interstice de passage des fils entre la balle et l’extérieur du canal n’a pas été modifié afin de prévenir tout phénomène de bourrage. Ce cheminement est aussi adapté au passage de ligaturages plastiques, utilisés par exemple pour lier les balles de CSR. "Kadant Paal propose ainsi une presse capable de s’adapter aux nouveaux besoins du recyclage, avec de plus en plus de plastiques et le développement de la production de CSR. Une mixité des usages - matières recyclables ligaturées avec du fil de fer / matières valorisables liées par des fils plastiques - à laquelle la Konti J répond parfaitement", résume David Bruley.
Côté maintenance, de nouvelles portes d’accès sécurisées ont été aménagées sur la trémie de chargement ou à l’arrière du poussoir, bien utiles par exemple pour faciliter les opérations de nettoyage ou le passage des fils de ligaturage. Et pour limiter les interventions de maintenance, Kadant Paal a amélioré des points sensibles pour la fluidité de la production : guidage des aiguilles du tire-fil par des bagues auto-lubrifiées, guidage des noueurs sur des manchons faciles à démonter, guidage du poussoir par des patins en acier… "Des améliorations pour minimiser la fréquence de remplacement des pièces d’usure, diminuer les temps d’arrêt de maintenance et les coûts associés", pointe David Bruley.
Presse ATEX
L’interface "homme-machine" a lui aussi été particulièrement travaillé par les ingénieurs Kadant Paal. La Konti J adopte ainsi un nouvel écran de contrôle, quasiment deux fois plus grand que sur la série I, qui assure la visibilité et le contrôle des paramètres de fonctionnement et des périodes de maintenance de la machine. "A cet égard, les périodes de maintenance se basent désormais sur le nombre de cycle réalisés par la machine plutôt que sur le nombre des heures de fonctionnement", souligne David Bruley avant de détailler : "L’interface donne accès au suivi et à la transmission des données sur la qualité de la production, permet la visualisation des opérations à l’écran, le contrôle des fonctions spécifiques (sec/mouillé par exemple), des recettes dynamiques, du nombre de moteurs activés (utile pour la mise en balles d’aluminium), le contrôle du ligaturage ou l’inhibition du signal sonore".
Et parmi les nouvelles options proposées sur la Konti J, Kadant Paal insiste sur la protection de l’entrée des câbles dans l’armoire de commande par un couvercle métallique. "Fini les câbles dégradés par les rongeurs", explique David Bruley, avant d’évoquer une autre option : "la mise en balles d’aluminium" où, pour répondre aux nouvelles recommandations de Citeo, l’ensemble des capteurs et actionneurs situés à proximité de la zone de compression sont de type ATEX.
Enfin, l’outil de contrôle à distance PaalConnect, permet de suivre en temps réel les données de production de la presse à balles depuis un smartphone ou un ordinateur. "Des informations mises à jour toutes les 30 secondes, archivables, qui garantissent autant un niveau d’information optimal sur un ou plusieurs sites que la gestion de la maintenance des machines", ajoute David Bruley qui évoque la prochaine intégration de la consommation électrique des machines. "Le dialogue Homme-Machine nouvelle génération de la Konti J, combiné au PaalConnect, permet d’augmenter l’efficacité opérationnelle des exploitants. Autant d’informations pertinentes obtenues rapidement et au bon moment pour les accompagner dans la gestion quotidienne de leurs machines", conclut le responsable commercial.
Autant de faits qui pourront être vérifiés sur le terrain puisque les premières presses Konti J seront prochainement installées en France : une Konti 600 J, de 160 t de force de compression, à liage horizontal, avec canal XL à section 1100x1100 mm, pour le tout nouveau centre de tri des collectes sélectives de Semardel, en Essonne ; et une Konti V 425 J, dotée de 3 moteurs de 75 kW, à liage vertical et équipée d’un perforateur, à destination d’un centre de tri nouvelle génération de Noidans-le-Ferroux, en Haute Saône, exploité par Paprec.
Crédits photo : Kadant Paal